Jean-Philippe Brébion, « L’Empreinte de naissance, Psychologie des mémoires fondatrices de notre naissance », p. 17-20

CHAPITRE 1: LA BIOANALOGIE

LA QUÊTE DU SENS

LE HASARD DE LA VIE

Quel que soit le parcours individuel de chacun, toute vie est ponctuée d’événements, espérés ou inattendus, heureux ou dramatiques, et nous sommes tous, tôt ou tard, confrontés à « l’ingérable »: maladies, accidents ou deuils qui nous laissent désemparés, démunis.

Dans ces moments de souffrance, il nous arrive d’éprouver un sentiment d’impuissance, d’incompréhension, voire d’injustice. Souvent, ces instants particuliers suscitent de nombreuses interrogations. Nous voudrions comprendre le pourquoi de ces maladies, de ces accidents, ces « coups du sort ».

Frappent-ils réellement d’une manière aléatoire?

Notre biologie, notre vie toute entière, s’expriment-elles dans un désordre absolu?

Comment accepter?

N’avons-nous pas d’autre solution que de subir sans chercher un sens à tout cela?

Face à tout ce qui nous atteint, nous avons deux attitudes possibles: soit nous mettons l’événement sur le compte de la malchance ou de la maladresse d’autrui et concluons que le monde, les autres, la vie, sont injustes ou/et cruels, soit nous nous demandons pourquoi « cela nous arrive », à ce moment de notre existence et, réfutant toute idée de hasard, nous décidons de relire notre histoire personnelle pour tenter d’en trouver le sens.

CHANGER DE REGARD

Consciemment ou non, nous avons tous une vision du monde, des références, habitudes de raisonnement ou schémas de pensée, sur lesquels nous nous appuyons et la plupart du temps, nous considérons les événements de la vie à travers ces filtres sans vraiment les remettre en question.

Par analogie, imaginons que trois personnes essaient de décrire à une quatrième, non-voyante, une grosse boîte d’allumettes. Chacun, suivant son propre point de vue, va exprimer une réalité différente: le premier évoque un simple rectangle plat, le second, un volume et le troisième parle essentiellement d’un angle avec deux points de fuite…

Il s’agit bien de la même boîte et aucune de ces descriptions n’est erronée mais a-t-elle été décrite dans sa réalité?

Dans la vie, chacun a sa grille de lecture, issue de ce qu’il est, et tant que rien ne vient bousculer ses certitudes, il ne voit aucune raison de la modifier.

Pour le freudien « tout est inconscient », pour l’astrophysicien, « tout est énergie » et pour l’artiste « tout est création »… et tout le monde a raison!

Mais lorsque l’un d’eux décide d’affirmer « sa vérité », à l’exclusion de toutes les autres, il limite l’univers à sa seule vision des choses, ce qui est forcément réducteur.

« Tout est » si nous acceptons de nous dégager de nos structures et de nos comportements acquis. Il devient possible d’accéder à un autre plan de compréhension.

C’est ce que propose la bioanalogie, démarche de recherche au cours de laquelle nous apprenons à délaisser nos a priori, nos mécanismes de pensée, afin de permettre à notre réflexion de cheminer sur des sentiers inhabituels.

UNE RÉALITÉ « NON SÉPARABLE »

Un de nos fonctionnements les plus courants et de dissocier les événements de notre vie: nous morcelons, trions, « étiquetons », classons avec nos propres critères. Or, le travail en bioanalogie nous fait découvrir que chaque symptôme, chaque maladie, chaque instant de notre existence, chaque partie de notre histoire est l’expression d’une seule et même « réalité non séparable ».

Pour expliquer le terme « non séparable », considérons le ciel et la Terre: ils ne sont ni séparés, ni reliés – ce qui n’est pas séparé n’est pas « re-liable » par définition. Ils sont indissociables et existent l’un par rapport à l’autre.

Lorsque nous parlons de l’un, nous citons l’autre implicitement. Il s’agit de la même entité « non séparable ».

De la même façon, dans notre existence, rien n’est « séparé », rien n’est « relié »: nous vivons une « réalité non séparable ».

Ce phénomène est comparable au principe de l’hologramme auquel un point de plus n’ajoutera pas de détail supplémentaire – chaque point contient la totalité de l’image holographique et non un fragment séparé. De même, chaque élément de notre vie restitue, à chaque fois, la totalité de notre existence.

Ce sont là les clés de cette lecture que la bioanalogie nous propose d’acquérir.

Le point de départ de toute démarche en bioanalogie est de concevoir clairement ce que nous souhaitons résoudre à ce moment précis de notre vie puis le formuler avec précision. En effet, la formulation de la question est fondamentale parce que les mots employés , loin d’être choisis au hasard par notre inconscient, sont déjà porteurs de sens…

Nous pouvons même dire que dans la question posée se trouve déjà résumée l’histoire de chacun!

De plus, clarifier au maximum sa question permet à chacun, d’une part de se restituer dans sa réalité présente et de mobiliser la conscience de soi, d’autre part, d’envoyer à son cerveau biologique une question précise qui appellera une réponse tout aussi précise.

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